Marie-Hélène Laprise
Cégep de Sherbrooke
Domaine : organismes vivants
Programme projet de recherche pour les enseignants de collège
Concours 2014-2015
En constante évolution dans les pays industrialisés, la pollution lumineuse engendre divers problèmes en affectant le cycle circadien des êtres vivants. Néanmoins, peu d'études ont été réalisées sur l'effet d'un éclairage nocturne sur les végétaux. À l'origine de l'évolution des chloroplastes des plantes, les cyanobactéries représentent un modèle de choix pour la compréhension des processus de photoacclimatation. En effet, ces microorganismes autotrophes peuvent tolérer des niveaux très faibles de lumière et rivaliser efficacement pour l'espace et les nutriments. Une précédente étude nous a permis de constater l'impact d'un éclairage nocturne sur l'écophysiologie de la cyanobactérie Microcystis aeruginosa.
Ainsi, Microcystis aeruginosa a été cultivée en présence ou en absence de pollution lumineuse nocturne telle qu'observé à la surface d'un lac périurbain. Ce modèle d'étude a révélé une augmentation de chlorophylle a par cellule en plein jour chez les cyanobactéries ayant subi un éclairage nocturne. D'autre part, les valeurs de Fv/Fm (efficacité photosynthétique) étaient significativement inférieures durant le jour et le début de la soirée, tandis que les valeurs correspondant à la section efficace d'absorption du photosystème II étaient supérieures chez les cellules incubées en présence de lumière nocturne. Nous souhaitons poursuivre ces travaux de recherche vers l'analyse de l'effet de la lumière nocturne sur le comportement des médiateurs du cycle circadien (kai A, B et C) des cyanobactéries et ainsi contribuer au développement d'outils favorisant l'étude de leur processus de photoacclimatation.